1. Comment définit-on l’autisme ?

L’autisme est un trouble du neurodéveloppement c’est-à-dire des altérations du cerveau qui se mettent en place avant la naissance et sont impliquées dans le langage, la motricité, la perception, les émotions, les interactions sociales.

Depuis 1996, l’autisme est reconnu officiellement comme handicap. Les intérêts de l’autisme sont restreints et répétitifs. Ils peuvent provoquer un comportement inadapté dans certaines situations. Les signes de l’autisme sont diagnostiqués en général avant l’âge de 3 ans.

On parle plutôt de TSA (trouble du spectre autistique), car les degrés, l’intensité des manifestations au niveau cognitif, sensoriel, relationnel, communicationnel, sont divers. On parle aussi de TED (trouble envahissant du développement).

  1. Quels sont ses principaux symptômes ?

Ils sont entre autres :

  • Troubles du langage et de la communication, souvent pas de langage. La communication non verbale est perturbée : difficulté à pointer du doigt, à imiter, à regarder, à sourire à quelqu’un.
  • Difficultés relationnelles : Difficultés à construire des relations avec les autres, à interagir avec ses camarades. Les personnes souffrant d’autisme ne comprennent pas les intentions des autres, et ne réagissent pas aux sollicitations et aux émotions des autres. Par conséquent, ils sont souvent isolés et peu socialisés.
  • Comportements et gestes répétitifs : Aligner les jouets, tout classer par couleur (ne manger que les aliments de certaines couleurs.). Ils sont réfractaires aux changements. Ils adoptent des rituels pour garder une sorte de contrôle sur leur quotidien, ce qui les réconforte. Il y a aussi restriction d’intérêt : ils vont se passionner pour un sujet ou un objet qui prendra trop de place dans leur vie quotidienne.
  1. Comment peut-on le diagnostiquer ? 

On peut soupçonner l’autisme très tôt, avant l’âge de 6 mois si l’enfant ne croise pas du tout le regard et ne tourne pas la tête quand on l’appelle, en l’absence de problèmes de vue et d’audition.

C’est plus tard cependant que l’on peut poser un diagnostic. L’autisme est repérable dans les interactions sociales. Si un enfant présente un nombre important des symptômes suivants, une consultation avec un médecin spécialiste de l’autisme est nécessaire pour confirmer le diagnostic.

  • L’enfant ne pointe pas du doigt pour montrer ce qu’il voit à quelqu’un et ne suit pas ce que l’autre pointe pour lui montrer. Il n’y a donc pas d’attention conjointe ;
  • Il semble ignorer ou craindre les autres ;
  • Il préfère l’isolement, la solitude ;
  • Il n’est pas capable d’imiter, faire semblant dans les jeux (dinette, voiture) ;
  • Il ne répond pas à son prénom ;
  • Il est indifférent au monde extérieur ;
  • Il ne réagit pas à la séparation et aux retrouvailles avec ses parents.
  • Il ne supporte pas le contact physique ;
  • Son attention est difficile à fixer, le regard difficile à capter, voire évitement actif du regard.
  • Il n’a pas d’imagination dans ses jeux, et ne peut pas se représenter les émotions, les sentiments des autres, dans les histoires et dans la réalité.

Si ces symptômes sont présents, il faudra demander l’avis d’un médecin spécialisé qui entamera une démarche diagnostique.

Pour les enfants, les tests le plus souvent utilisés sont :

  • Cheklist for Autism in Toddlers.
  • Children Autism Rating Scale.
  1. Comment traiter l’autisme :

L’autisme n’est pas une maladie, il ne se guérit pas, mais les troubles peuvent être atténués. La prise en charge repose sur 3 grands axes à savoir :

  • Axe éducatif pour favoriser l’autonomie ;
  • Axe pédagogique pour valoriser les apprentissages ;
  • Axe thérapeutique qui encourage la santé mentale et physique.

Les soins éducatifs l’aident à développer son langage, ses compétences cognitives, sensorielles, motrices, adapter son comportement, gérer ses émotions. L’objectif est de lui apprendre à intéragir avec les autres et acquérir de l’autonomie.

La méthode ABA (analyse de comportement appliquée), aide l’autiste à gérer ses comportements perturbateurs pour s’adapter à la vie en société.

La méthode TEACH (éducation structurée), aide l’entourage à s’adapter à l’autiste, à ses difficultés, et s’appuie sur ses forces.

La méthode PECS utilise des pictogrammes pour communiquer quand le langage est absent.

La psychothérapie peut améliorer la gestion du comportement, de émotions, des relations. Le thérapeute aide la personne autiste à s’exprimer avec des images correspondant à des émotions.